Conférence S-100 dans le cadre de la Décennie océanique

Tout comme les différents éléments d'une boite de lego, certaines pièces sont communes et peuvent être utilisées pour toutes les constructions. Elles sont compatibles et interopérables. D'autres pièces sont spécifiques à certains ensembles. Par exemple des ailes, des roues… S-100 vise à faire de même avec les données océaniques. Elle fournit les blocs de construction pour développer des ensembles de données compatibles et interopérables.

La S-100, bien qu'elle ait été développée à l'origine pour fournir des données à l'appui de la sûreté de la navigation, peut être utilisée par une grande variété de disciplines océaniques. Julia Powell, chef des services de navigation à la NOAA, a fourni des exemples concrets de la façon dont son organisation utilise les divers produits S-100. Elle a mentionné comment les informations sur les courants, par exemple, sont utiles dans la planification d'itinéraires en navigation. Les navires peuvent utiliser ces informations pour choisir la route la plus économe, en profitant des courants au lieu d’aller à contre-courant. En réduisant la vitesse de 1 nœud, la consommation de carburant peut diminuer de 15 %.

Cette notion a été reprise par un représentant du Canada qui a souligné que des routes dynamiques optimisées, développées grâce aux données S-100, peuvent aider à réduire l'empreinte carbone de l’industrie du transport maritime mondial.

A contrario, l'utilisation de données non compatibles entrave la fourniture de mises à jour en temps réel. Si tous les collecteurs et fournisseurs de données développaient des ensembles de données basés sur le cadre S-100, les informations pourraient facilement être fusionnées.

Yong Baek, directeur adjoint de l'OHI a fait une analogie avec Google Maps. Cela fournit une carte pour une zone spécifique, sur laquelle les utilisateurs peuvent également afficher des restaurants, des hôtels et d'autres services selon les besoins. La S-100 permet les mêmes fonctionnalités dans le monde maritime. En utilisant des ensembles de données basés sur les cadres S-100, les utilisateurs peuvent développer des représentations numériques de l'océan à travers des cartes marines électroniques et peuvent superposer des informations sur les courants, les zones marines protégées, la météo, etc.

« S-100 permet aux utilisateurs de combiner, de superposer et de modifier les informations géographiques de manière fluide, et ce en une seule solution »

Yong Baek,

L'événement a réuni 44 participants du monde entier.

La vidéo des discussions peut être visionnée ici (en anglais).